katia
roessel : les yeux bandés – Mémoire vivante 12,
rue Lacuée Paris 12 ème 16 €
Dans
un monde où l’assassinat politique de Pasolini n’a pas fait plus de vagues que
cela, je salue ce livre dont la recension fait suite à la publication de Katia
Roessel dans le n° 164. Cette réflexion m’est inspirée par «Cristal étoile» page 19, qui reproduit une phrase de l’invité divin dans Théorème, un des chefs-d’œuvre de P.P.P. : « au centre de la ville / il y avait une / fontaine nocturne / avec des
larmes / limpides. / dès lors je suivais
/ « le tour de bonté serait plus long à se reproduire qu’une étoile » Les textes de Katia Roessel font
irruption dans notre monde tels des météores. Cette image me vient à la lecture
D’Or, page 50 où elle cite une phrase
d’Hölderlin : « mais l’espoir telle une étoile qui tombe du ciel traversa leurs
esprits ». D’étranges jeunes femmes avec de l’or dans leurs cheveux qui
dansaient des danses transcendantes, qui se tatouaient selon la nature car
elles en faisaient partie, se dispersaient, se mêlaient aux siècles, s’y
accordaient... Des muses sans doute car je lis que leur poème devenait homogène
et aussi vaste qu’une orbite, un cercle de mœurs et de prières. Ce livre est
dionysiaque en quelque sorte. Il commence par une célébration du printemps, temps de la libération du monde.
Celui-ci est vu comme tombé d’une catastrophe.
Alain Wexler
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