vendredi 4 avril 2025

VERSO N°200 : ABÎMES


 

Au sommaire de ce numéro :

 

Jérôme Allix, Brigitte Bardou, Olivier Bonhomme, Jean-Paul Bota, Benjamin Bridoux, Ferrucio Brugnaro (traduit de l'Italien par Jean-Luc Lamouille), Jean-Jacques Camy, Jeanne Champel-Grenier, Ludovic Elzéa, Pierre Frenkiel, Sylvie Fresco, Annie Hupé, Laurent Ivaldi, Éric Jouanneau, Véronique Joyaux, Nolwenn Letanoux, Pierre de la Fontaine, Alain Jean Macé, Jacques Merckx, Olivier Millot, Pierre Mironer, Henri Perrier-Gustin, Patrick Picornot, Ludovic Rembur, Pierre Rive, Céline Rochette-Castel, Basile Rouchin, Saslac, Line Szöllosi, Laurent Thinès.

 

Avec des chroniques de Pierre Mironer, Murièle Compère-Demarcy (littérature), Rémy Dumont (cinéma), "en salade" de Christian Degoutte (revues). Chroniques de recueils de poésie par Alain Wexler et Armelle Chitrit.

 

Entretien entre Carole Mesrobian et Christophe Dauphin.

 

Extrait

 

Sylvie Fresco

 

La bogue taillade le cœur

Sans relâche insoucieuse

De la châtaigne en son sein

L'âpre granit sur lequel la peau

Se déchire impavide érige

Une muraille de ses lambeaux

 

Quelques notes égrenées

Sous la treille où se joue

Une mélodie ouverte

À des lendemains sans fin

Jammez jammez jammez

Comme jamais

Partition chamarrée où 

Chavire la pensée

dimanche 23 février 2025

VERSO N°199 : UN GRAIN, UNE ÉTOILE

 

Au sommaire de ce numéro :

 

Hugo Sol, Solfia, Samuel Martin-Boche, Alexis Bottemer, Anne Barbusse, Martin Zeugma, Mahé Boissel, Patrick Chouissa, Stéphane Casenobe, Jacques Bonnefon, Jean Mémin, Hélène Massip, Brigitte Bardou, Emmanuel Robic, François Teyssandier, Jean-Michel Couturier, François Charvet, Patrice Blanc, Marie-Laure Adam, Patrick Picornot, Pierre Mironer, Myriam Monfront, Soledad Lida, Anne Soy, Véronique Joyeux, Hubert Fréalle, Claudette Blanchard, Gaël Tissot, Clélie Lecuelle.


Les chroniques sont de Christian Degoutte ("en salade"), Armelle Chitrit, Alain Wexler, Pierre Mironer (recueils et/ou traductions). 

 

Entretien entre Carole Mesrobian et Gili Haimovich.

 

Extraits

 

François Charvet

 

Silencieux

semblable au café

bu debout

je le regarde

paver son rêve

de carreaux de sucre

et du souvenir

d'une douceur

qui dans ses cheveux

donne à sa main

la même hésitation

que l'oiseau

devant les graines

déposées pour lui.


*


Sans bruit 

comme un verre de rouge

dans un bistrot

le crépuscule se noie

ferme les yeux

et gardera pour lui

la toute dernière lumière

le tout dernier rubis

qu'il ne maquille plus

depuis longtemps

en une bouteille jetée

à la mer.