L’eau sur le velux raconte l’histoire du ciel.
C’est un peu cela, en ce moment, mon univers :
De l’eau qui coule sur les vitres oubliées : des personnes pas tout à fait comme tout le monde qui m’en content de drôles d’histoires avant de le rejoindre ce ciel.
Et puis la terre tremble sous mes pieds lorsque je bondis dans l’espace pour étendre le temps dans l’instant, pour que le théâtre redevienne un espace de partage où la vie déborde et efface doucement tous ces tristes déboires du quotidien.
Entre ces rêves qui font ma réalité, Rûmi, Attar, me parlent de sagesse, - folie pour d’autres -, m’encouragent à relire les textes sacrés, à scander le cantique des cantiques sur mon tambour en daim tacheté de forêt, de traces de lunes : un chemin de lumière qui se moque des nuits.
Je compare, solitaire, les traductions de ce poème qui parle du mariage que nous devons vivre en nous. Et dans ces traductions je vois le monde se rétrécir dans une morale refusant l’essence du feu sacré qu’est cet amour qui nous soulève au dessus de nous-même.
Tout se rejoint, l’un est bien fait de toutes ces facettes, de l'intime vers le dehors et du dehors vers l'intime.
Doucement je m’émerveille devant ce saule pleureur d’hiver, cadeau dans un verre d’eau qui fait des racines et des feuilles vertes. La vie n’en finit pas de me surprendre, de m’indiquer la voie à suivre. J’ai pris l’habitude de me laisser faire le plus que je peux.
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