Au sommaire de ce numéro :
François Teyssandier
Et si le ciel n'était pas plus bleu
Mais devenait aussi vert
Qu'une feuille de platane
Que deviendrait le monde
Autour de toi peut-être une sorte
De vaste forêt sans frontières
Ou l'enveloppe d'un fruit mûr
Qui n'aurait pour seul noyau
Que la tiède lumière de sa chair
Tout est possible tu le sais
Dans ce imaginaire cortège d'images
Que ta pensée escorte de ses mots
Il te suffit d'ouvrir grand
Les yeux et la bouche
Pour que ta voix et ton regard
Modulent à l'infini des jours
La musique des cimes qui dévalent
La pente abrupte des torrents
*
Pierre Frenkiel
Il se dessine un cygure bleu sur la peau.
Un cygure qui bat des ailes
qui se dresse contre le vent
pour mieux s'envoler
au-dessus des cheminées
qui parsèment le Labrador.
Il se dessine un cygure attentif
sans voir les barreaux.
Pour lui, il n'y a plus que sa mère défunte
et l'encre bleue qui tinte
pendant que dehors un projecteur
fige les parapets
et leur donne un air de galets
de ceux qui ne bougent jamais.
Mais l'homme lui dessine
il sait que ce n'est pas vrai.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire