Au sommaire de ce numéro :
Géraldine Serbourdin, Pierre de La Fontaine, Mermed, Victor Malzac,
Jeanne Champel-Grenier, Charles Vanhecke, François Charvet, Stéphane
Robert, Agnès Moineau, Jean-Marc Couvé, Patrick Werstinck, Pierre
Mironer, Danielle Helme, Barbara Le Moëne, Charles Frouin, Kiko, Jacques
Vincent, Tristan Allix, Sonia Viel, Stéphane Jardin, Christine de
Rosay, Christophe Petit, Isabelle Le Toullec-Khettab, Hubert Fréalle,
Annie Hupé, Jean-Paul Prévost, Alain Jean Macé, ainsi qu'une nouvelle de
Jasna Samic.
Chroniques de Pierre Mironer, Pascale Giovanetti (consacrées à
des poètes), Miloud Keddar (art et poésie), Jacques Sicard (cinéma),
Christian Degoutte (revues de poésie), Alain Wexler, Jean-Christophe
Ribeyre (recueils de poèmes). Hommage est enfin rendu à l'œuvre de Guy
Chaty, décédé récemment.
Extraits
Danielle Helme
Quand le cours de la vie calme
rencontre plusieurs obstacles imprévus
soudain cent milliards de cellules nerveuses
fermentent dans le cerveau,
des toxines du stress qui,
en l'atteignant, forcent le corps
tout entier à souffrir.
Des milliers de particules affolées
de souvenirs réduits en miettes,
brassés de troubles,
mêlés d'envies, d'incertitudes,
s'assemblent par hasard.
Ces particules fourmillent dans l'esprit,
quelle patience pour attendre que le dépôt retombe.
Et filtrer des milliers de particules affolées.
L'esprit deviendra à nouveau paisible, clair,
les idées renouvelées.
*
Sonia Viel
À chaque pas se précise l'attente
À chaque pas se consume l'absence
La courbure du dos s'habitue
Les reins s'ouvrent et se plient un peu plus chaque fois,
Comme si le fleuve reprenait une place, sa place d'avant la tombée du jour
À chaque moment quelque chose tape,
Il y a toujours quelque chose qui tape
Le maillet, le volet, le pas
Il faut être ferme et légère à la fois
Ferme pour que les choses soient dites une bonne fois pour toutes,
Pour qu'on n'y revienne pas sans cesse,
Pour ne pas risquer de se perdre dans l'indécision
Souple pour ne rien briser,
Pas même le silence nécessaire,
Souple pour garder la cambrure féminine ou féline
Souple pour surtout ne pas se blesser, ne jamais se faire mal,
Ne surtout pas entraîner le regard dans une douleur qui nous
rendrait quelque peu soumise.